Le CEA se lance dans la course au mini-réacteurs nucléaires



CEA

A l’occasion du salon des deep-tech, Hello Tomorrow, le CEA a dévoilé deux de ses cinq projets de start-up en mesure de développer un mini-réacteur nucléaire de quatrième génération : Hexana et Stellaria.

Impossible de passer à côté.

Grâce au plan France 2030, pas moins d’un milliard d’euros vont être consacrés au développement de petits réacteurs nucléaires innovants en France. Si 500 millions iront au projet Nuward d’EDF, il reste 500 millions à prendre. Alors le CEA a battu le rappel de ses troupes pour trouver des idées innovantes pour les SMR. Plus de dix projets ont été soumis par les collaborateurs et cinq ont été retenus. En urgence, le CEA a mis sur pied un programme d’accélération intensif de cinq semaines à ces start-up, monté avec la société Starbust. 

Leur objectif consistera à répondre au premier appel à projets innovation nucléaire de France 2030, clos le 28 juin. A la clé : des financements allant jusqu'à 10 millions d'euros pour finaliser le design d'un mini-réacteur modulaire innovant. Une deuxième phase, ouverte en 2024, financera jusqu'à 80 millions d'euros la preuve du concept. Enfin, en 2026, les plus avancés pourront obtenir jusqu'à 300 millions d'euros pour développer un démonstrateur. 

Appel à projets France 2030 

Mais sur les cinq projets retenus en interne, le CEA n'en a dévoilé que deux, en mars dernier, lors du salon deep-tech, Hello Tomorrow. Positionnés sur les deux technologies phares de la 4ème génération, Hexana et Stelleria vont entrer en concurrence directe avec d'autres start-up françaises, plus avancées, comme Naarea ou Jimmy, mais surtout avec quelques 80 projets similaires portés par des start-up d'Europe du Nord, du Canada, du Royaume-Uni, des Etats-Unis sans parler des Russes et des Chinois, qui ont déjà des prototypes !

Leur atout concurrentiel serait de proposer "des solutions multivecteurss" avec de la production combinée de chaleur et d'électricité pour #décarboner l'industrie, et de "boucler le cycle du combustible". Une spécialité française, explique Stéphane Sarrade, le Directeur des programmes énergies au CEA.