Les Chantiers de l’Atlantique s'affirment comme figure de proue de l’éolien offshore français.



Les Chantiers de l’Atlantique s'affirment comme figure de proue de l’éolien offshore français.

Les Chantiers de l’Atlantique s'affirment comme figure de proue de l’éolien offshore français.

Les Chantiers de l’Atlantique vont investir plus de 100 millions d’euros, avec le soutien du crédit d'impôt pour l'industrie verte (C3IV), dans leur business unit énergies marines, Atlantique Offshore Solutions, qui est le deuxième fabricant européen de sous-stations électriques pour les champs éoliens en mer. Cette entité, qui emploie 370 salariés et qui recrute 70 personnes par an, va ainsi construire, pour le début 2026 une grande alvéole de peinture, une autre plus petite, un équipement de transport de ces sous-stations ainsi qu’un atelier flottant, «car nous n’avons plus de foncier», mentionne Frédéric Grizaud, le directeur général de cette diversification en plein essor. 

L’un des éléments déclencheurs de cet investissement est le contrat de 4,5 milliards d’euros signé le 2 mai par le consortium associant les Chantiers de Saint-Nazaire et Hitachi Energy. Le montant du contrat se répartit à 50/50 entre Les Chantiers de l’Atlantique et son partenaire.

Des géantes de 13 000 tonnes
À la différence des sous-stations à courant alternatif, jusqu’à présent construites à Saint-Nazaire, ces installations à courant continu permettent d’acheminer l’électricité sur de longues distances, pour des champs situés à 60 km au large. 

Elles seront aussi deux fois plus hautes, à 38 mètres de hauteur, et développeront une puissance de 1 250 MW contre 500 MW pour la génération actuelle. Pour les Chantiers de l’Atlantique, chacune de ces sous-stations représente 3 millions d’heures de travail, soit l’équivalent d’un paquebot de taille moyenne. Leur activité mobilise jusqu’à 1 000 salariés sur le site avec 250 sous-traitants. 

Préférence européenne
Présent à Saint-Nazaire, pour cette signature et cette livraison, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des finances, a reconnu «un retard à l’allumage» dans l’éolien offshore et sa volonté d’accélérer pour passer d’une puissance installée de 1,5 GW cette année à 18 GW en 2035 puis à 45 GW en 2050. Il a annoncé qu’un candidat avait enfin été retenu pour le parc flottant de Bretagne-Sud pour 250 MW (appel d’offre numéro 5). Son nom sera communiqué prochainement après vérifications de ses garanties bancaires. Ce lauréat «montrera la compétitivité de la filière», a assuré Bruno Le Maire, puisque le prix sur lequel il a fondé son offre est très en dessous des 140 euros le MWh de l’appel d'offres. «On est à deux chiffres et pas à trois.»

Une carte en septembre
Bruno Le Maire a également annoncé la publication en septembre d’une carte des «zones propices à l’éolien en mer» à horizon 10 ans et 2050. Il a aussi annoncé le lancement des appels d'offres pour deux autres parcs flottants de 250 MW, au large de Fos-sur-Mer et d’Agde. La date limite de dépôt des offres est fixée au 14 août pour une attribution fin 2024. 

Le ministre a aussi promis que des mesures de «rééquilibrage» en faveur de l’industrie française, dont le durcissement des critères carbone dans les appels d’offre, en prenant en compte les transports, mais aussi «la vraie empreinte carbone du mix énergétique des pays d’origine.» Le ministre propose aussi de «limiter à 50% la part des projets énergétiques qui serait réalisée par un pays hors de l’Union européenne» et même un contenu européen pour au moins 50% des projets d’éolien en mer. 

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Source : L'Usine Nouvelle.