Les Chantiers de l'Atlantique sont à pied d'œuvre pour le porte-avions de nouvelle génération
Prévu pour 2038, ce projet mobilise dès maintenant 2000 salariés et un investissement de 40 à 50 millions d’euros pour la construction de la coque. Naval Group Indret près de Nantes fabrique les chaufferies hors normes. L’investissement total, incluant les énergies marines renouvelables, atteint 100 millions d’euros. "Nous tiendrons les prix et les délais", assure Laurent Castaing.
Le PANG mobilisera des équipes spécialisées, notamment en tuyauterie et électricité, répondant aux exigences militaires et nucléaires. Avec 500 nouvelles recrues en 2024 et 300 par an pendant 10 ans, les Chantiers de l’Atlantique prévoient aussi de faire appel à une main-d’œuvre étrangère pour combler le déficit français. Certaines parties du navire resteront toutefois accessibles uniquement aux Français pour des raisons de sécurité.
Ce projet colossal attirera de nombreuses personnes à Saint-Nazaire, nécessitant des infrastructures adaptées comme des hôtels, des logements et des transports. En 2035, le porte-avions quittera Saint-Nazaire pour Toulon, intégrant une petite base navale avec des centaines de marins.
La coque sera assemblée autour des chaufferies nucléaires K22, livrées en 2032 par Naval Group depuis son usine d’Indret. Naval Group et les Chantiers de l'Atlantique ont créé une entreprise commune, MO Porte-avions, pour gérer ce projet et le renouvellement de la flotte de sous-marins nucléaires S3G. Naval Group a engagé un programme d’investissement de 200 millions d’euros à Indret, prévu jusqu’en 2028, et maintient un rythme de 150 recrutements en CDI par an depuis deux ans.
--
Source : L'Usine Nouvelle.