Cette usine en construction a démarré en février 2022, va retraiter les eaux usées aujourd'hui rejetées en mer afin de pouvoir les réintroduire dans le milieu naturel puis alimenter ensuite les station de pompage et de potabilisation.
L'unité, initiée par le conseil départemental sous l'égide de son syndicat départemental Vendée Eau, a représenté un investissement de 23 millions d'euros, dont 7,8 millions d'euros de subventions européenne, régionale et départementale ainsi que de l'Agence de l'eau. C'est Veolia qui en a assuré la maîtrise d'ouvrage, deux autres candidats, Suez et la Saur, ayant candidaté.
Cinq étapes de traitement pour éliminer 200 molécules
Ce démonstrateur, d'une capacité de 150 m3/heure, crée donc une boucle fermée de valorisation de l'eau en capacité de trailer un quart des eauxusées de la station d'épuration voisine du Petit-Plessis, aux Sables d'Olonne. Cette dernière rejette 4,5 millions de m3 par an en mer. Les eaux passant par la nouvelle unité subiront cinq étapes de traitement : filtration, osmose inverse, ultraviolet, chloration et déminéralisation, ce qui élimine plus de 200 molécules visées par les normes françaises
C'est ensuite qu'elle sera acheminée via une canalisation de 27,3 km vers la retenue d'eau du Jaunay, sur la commune de Landevieille, où se situe également la station de potabilisation desservant le nord-ouest de la Vendée.
A l'issue d'une période de trois ans, ce pilote aboutira à l'écriture d'une nouvelle réglementation permettant d'autoriser un modèle industriel duplicable. «Le lancement de cette unité s'inscrit pleinement dans la planification écologique et vient ainsi conforter la pertinence du Plan D'eau dont l'un des objectifs est de faire passer la réutilisation des eaux usées en France de 1 à 10 en 5 ans afin de répondre aux défis de la raréfaction de la ressource en eau», dit-on chez Veolia.
Source : L'Usine Nouvelle.