Le liquoriste Giffard investit 27 millions d'euros dans une nouvelle unité de production de liqueurs, avec et sans alcool, près d'Angers.
Cette nouvelle installation de 10 000 m² sera ajoutée au pôle de Saint-Léger-des-Bois (Maine-et-Loire), permettant de répondre à la demande croissante de produits non alcoolisés. Ce projet, démarré en septembre 2023, devrait être opérationnel au printemps 2025, avec l'installation du processus de production à partir de novembre 2024.
L'investissement, soutenu par une subvention de 2,18 millions d'euros et une avance remboursable de 1,45 million d'euros dans le cadre du programme France 2030, est crucial pour l'expansion de Giffard. Le site actuel d'Avrillé, limité en possibilités d'extension, continuera à produire des liqueurs historiques comme la Menthe-Pastille et le Guignolet d'Anjou, et abritera toujours le siège social.
Le nouveau site, conçu par l'architecte Frédéric Rolland, s'étendra sur 4,7 hectares et sera équipé de panneaux solaires et de systèmes de géothermie. Il sera relié par une passerelle verte à l'unité de production de sirops et au pôle logistique installés en 2017. Un jardin botanique symbolisera le lien de l'entreprise avec son terroir, avec 50% des fruits et plantes transformés provenant d'Anjou.
Depuis l'installation du pôle de Saint-Léger-des-Bois, le chiffre d'affaires de Giffard a plus que doublé, atteignant 47 millions d'euros, tandis que la production est passée de 5 à 11 millions de bouteilles. L'export représente 70% des ventes dans 90 pays, et les effectifs ont doublé pour atteindre 140 salariés.
Giffard a également développé une nouvelle gamme de "liqueurs" sans alcool, après quatre ans de R&D. Ces produits, distincts des sirops, utilisent un procédé de macération dans du vinaigre de vin blanc et sont pasteurisés avant la mise en bouteille pour une conservation optimale.
La direction de l'entreprise, fondée en 1885 par Maurice Giffard, passe désormais à la cinquième génération avec Émilie Giffard, fille de Bruno, et Pierre Jouanneau-Giffard, fils d'Édith, prenant les rênes de l'entreprise familiale.
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Source : L'Usine Nouvelle.