L’insolente réussite commerciale de Thales en 2022



Reussite commerciale Thales A2Ti

Une année 2022 époustouflante pour Thales. Prise de commandes record à 23,6 milliards d’euros, chiffre d’affaires en croissance de 8,5% à 17,6 milliards et une marge d’EBIT net qui s’envole à 11%. La performance est d’autant plus impressionnante qu’elle a été réalisée dans un contexte économique des plus difficiles !

Satellites, électronique de défense pour le Rafale, radars terrestres ou navals, technologies de cybersécurité… Malgré une situation économique morose, Thales a décroché l'an dernier des contrats comme jamais. Le groupe compte recruter massivement et renforcer son outil industriel en 2023 pour répondre à la forte demande de ses clients sur tous ses métiers.

Comment le groupe a-t-il pu réaliser une telle performance 

Thales a pu s’appuyer sur des gros contrats. Il en a décroché 29 de plus de 100 millions d’euros en 2022 (contre 21 en 2021) pour une valeur totale de 8,2 milliards d’euros. Avec évidemment le contrat hors norme lié à la vente des 80 Rafales aux Emirats Arabes Unis.

Le juteux business de la défense 

Quels ont été les moteurs de Thales en 2022 ? « Tous nos business ont contribué à cette croissance sur l’année 2022 ! », répond son directeur financier Pascal Bouchiat.

A commencer d’abord par le segment spatial et aéronautique où le groupe a décroché 11 contrats de plus de 100 millions d’euros. Il le doit en particulier au succès commercial de sa nouvelle gamme de satellites reconfigurables Space Inspire dont 5 exemplaires ont été vendu l’an dernier notamment auprès de clients opérateurs comme SES, Intelsat, Eutelsat, Arabsat...

Les prises de commande de la branche Défense et Sécurité enregistrent une croissance impressionnante de l’ordre de 23%, avec 16 contrats de plus de 100 millions d’euros décrochés tout au long de l’année. 

Se mettre en ordre de bataille 

« La marge se maintient au meilleur niveau mondial de l’ordre de 13%. C’est le niveau de nos grands concurrents américains dans le domaine de la Défense» se félicite son directeur financier. La troisième division qui regroupe les activités «Identité et sécurité numériques» a connu une croissance de 21% de ses prises de commandes. En 2023, Thales veut profiter de cet élan et saisir toutes les opportunités commerciales.

«Il nous faut suffisamment de talents pour servir nos clients et dérouler nos projets», anticipe le PDG. Le groupe prévoit de recruter environ 12 000 personnes en 2023 soit plus qu’en 2022 qui était déjà une année record avec 11 500 embauches. C’est deux fois plus que les années précédentes. Pour relever le défi, Thales a mis en place une organisation mondiale pour recruter et compte également s’appuyer sur des centres d’ingénierie établis en Inde et en Roumanie.

Doublement des capacités de l'usine de radars de Limours 

Le groupe va multiplier les investissements pour renforcer sa capacité de production. «D’ici un ou deux ans, on aura étendu les capacités de plus de 14 sites», souligne le patron du groupe. Aussi bien à l’étranger qu’en France.

En France, Thales entend doubler les capacités de production de ses radars à son usine de Limours (Essonne). Les investissements consacrés aux renforcements des capacités de production, d’ingénierie et d’informatique associée devraient atteindre 1,3 milliard d’euros sur la période 2023 et 2024.